Ma voiture et moi

Comment adapter sa conduite par temps de pluie ?

Avec le retour de l’automne, les épisodes pluvieux deviennent plus fréquents. C’est le moment idéal pour revenir sur les principales précautions à prendre lorsque l’on conduit sous la pluie. 

Le Nouvel Observatoire des Risques Routiers et de la Mobilité a recensé les données de plus de 69 000 heures de conduite à travers une application : « Les Éclaireurs ». 

Les résultats montrent que les conducteurs réduisent en moyenne leur vitesse sous la pluie de… seulement d’1 km/h ! On sait pourtant que le risque d’accident corporel est multiplié par deux par temps de pluie. 

Les deux principaux facteurs en sont l’adhérence diminuée et la perte de visibilité. Voici tous nos conseils pour adapter votre conduite sous la pluie et arriver à destination en toute sécurité.

Par temps de pluie, s’informer des conditions météo

Avant de prendre le volant, particulièrement pour un long trajet, il est important de savoir quelle météo vous allez rencontrer sur la route. 

Météo France émet régulièrement des bulletins qui vont influer sur vos trajets potentiels. Lors d’une alerte météorologique orange, les déplacements doivent être strictement limités aux trajets indispensables. 

En cas d’alerte rouge, les déplacements sont proscrits. Si vous êtes déjà en voiture lorsque la pluie commence à tomber, écoutez la radio. En cas d’alerte, les radios nationales comme France Info relaient les bulletins météo. Sur autoroute, branchez-vous sur la fréquence FM 107.7 pour connaître en temps réel toutes les conditions de trafic, la météo, les accidents…

 

Vérifier ses équipements

  • Les essuie-glaces

Vous devez vérifier vos essuie-glaces régulièrement pour vous assurer qu’ils sont en bon état. Si vous observez des coupures au niveau des caoutchoucs, changez-les immédiatement. D’autres signes peuvent vous aiguiller quant à leur état : s’ils font du bruit, semblent accrocher ou laissent des traces d’eau sur le pare-brise, il est temps de remplacer vos essuie-glaces

Quand il ne pleut pas, vous pouvez les tester en actionnant le lave-glace pour nettoyer votre pare-brise. Dans tous les cas, il est conseillé de les changer au moins une fois par an. Il est d’ailleurs recommandé de le faire à l’automne, car le soleil et la chaleur de l’été ont tendance à déformer le caoutchouc. Effectuez aussi une vérification après les gelées en hiver. Le remplacement des essuie-glaces est simple et rapide à réaliser, en suivant les instructions sur l’emballage. 

Sur norauto.fr, vous pouvez en un clic trouver le modèle compatible avec votre véhicule en rentrant votre plaque d’immatriculation !

Essuies glace
  • Les pneus

Des pneus usés peuvent provoquer des pertes d’adhérence, car ils n’évacuent pas l’eau correctement. Vous devez vous assurer que les rainures sont assez profondes, et que les témoins d’usure ne sont pas atteints. Pour conduire confortablement par temps de pluie, nous vous conseillons d’avoir des rainures profondes d’au moins 3 mm pour des pneus été et 4 mm sur des pneus hiver. 

Une bonne pression des pneus est également indispensable, encore davantage sur route mouillée. En effet, une sous-pression favorise les glissades et dérapages, en virage ou au freinage. Le choix de vos pneus est enfin primordial, en particulier par rapport à l’indice de performance au freinage sur chaussée mouillée.

  • La ventilation

Sous la pluie, de la buée a tendance à se former au niveau du pare-brise et des vitres du véhicule. Votre système de ventilation doit fonctionner correctement pour permettre le désembuage rapide de l’habitacle. Ainsi, vous conservez une bonne visibilité à tout moment. Si vous constatez un dysfonctionnement, rendez-vous dans votre garage habituel.

  • Les phares

Avant de prendre la route, vérifiez enfin que toutes les ampoules du véhicule fonctionnent correctement. Vous pouvez vous faire aider d’une tierce personne afin d’enclencher les veilleuses, feux de croisement, de route, antibrouillards, feux de marche arrière et feux stop. Nettoyez aussi les phares pour enlever les éventuelles couches de poussière ou traces d’insectes.

Adapter sa conduite à la pluie

  • Modérez votre vitesse

Par temps de pluie, les limitations de vitesse sont abaissées par le Code de la route. Ainsi, la vitesse maximale autorisée passe à 110 km/h sur autoroute, 100 km/h sur voie rapide et 80 km/h sur route. Elle reste en revanche de 50 km/h en ville. 

Attention, ce n’est pas parce que la limitation est fixée à une certaine vitesse que vous devez y rouler ! 

Vous devez adapter votre vitesse aux conditions, et adopter celle où vous vous sentez en sécurité. Sachez qu’en cas de visibilité inférieure à 50 mètres (fortes pluies, brouillard, chutes de neige…), la vitesse maximale est limitée à 50 km/h sur toutes les routes.

  • Allumez vos phares

Sous la pluie, vous devez allumer vos feux de croisement, pour être vu par les autres automobilistes. C’est une obligation du Code de la route. 

N’utilisez pas les feux de route qui pourraient éblouir les autres usagers. En cas de forte pluie, vous pouvez compléter l’éclairage avec vos phares antibrouillard, s’ils vous permettent d’avoir une meilleure visibilité. Les feux de brouillard arrière sont en revanche interdits, car ils éblouissent les conducteurs des voitures qui vous suivent.

  • Anticipez

Votre conduite doit être la moins brutale possible, pour vous et pour les autres. Anticipez vos virages en prenant une marge de sécurité sur le freinage, pour aborder la courbe dans les meilleures conditions. 

Lors des changements de direction, utilisez vos clignotants un temps en avance par rapport à une conduite sur route sèche. De la même manière, augmentez les distances de sécurité. Ceci vous permettra d’affronter sereinement la situation si un obstacle se présente ou si le véhicule qui vous précède freine brutalement.

  • Surveillez la route

Pour finir, soyez attentif à l’état de la chaussée. Les cuvettes sont des endroits propices à l’accumulation d’eau et à la perte d’adhérence. Regardez les voitures qui vous précèdent : plus les traces qu’elles laissent sur la route sont étroites, moins l’eau s’évacue.

Si vous observez de grosses éclaboussures de part et d’autre du véhicule devant vous, vous arrivez dans une grande flaque, avec un risque accru d’aquaplaning.

Faites également attention lors du croisement de voitures ou camions qui peuvent projeter de grosses quantités d’eau et couper temporairement votre visibilité. Préparez-vous en prévoyant votre trajectoire et ne donnez pas de coup de volant.

Vos essuie-glaces vont rapidement vous dégager la vue. Et soyez vigilant sur les routes bordées d’arbres en automne, le mélange des feuilles mortes et de l’eau rend la chaussée encore plus glissante.

danger route

 

 

Bon à savoir : qu’est-ce que l’aquaplaning ?

Ce phénomène se produit lorsque les pneus perdent le contact avec le sol. La voiture va en quelque sorte « planer » sur une couche d’eau. Gardez votre calme et n’entreprenez pas de manœuvres précipitées comme braquer ou freiner.

Vos roues ne touchent plus la route, ces actions ne servent à rien et pourraient être dangereuses si le véhicule reprend soudain de l’adhérence. Levez les pieds du frein et de l’accélérateur et gardez les roues bien droites.

Le frein moteur va prendre le relais et ralentir le véhicule, jusqu’à la sortie de la zone d’aquaplaning. Vous reprendrez automatiquement de l’adhérence lorsque les pneus vont retrouver la route.

Dans tous les cas, ce n’est pas parce qu’il ne pleut plus que la route est sèche. L’eau va mettre un certain temps à s’évacuer de la chaussée et à s’évaporer complètement. Vous devez donc rester vigilant, même après les chutes de pluie.

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