circuit de reims-gueux
Prendre la route

Sur les traces du circuit de Reims-Gueux

C’est l’histoire d’un circuit perdu au milieu de la campagne champenoise. Situé à moins de 10 kilomètres au nord-ouest de Reims, le circuit de Reims-Gueux est un des hauts-lieux de l’automobile de France. Découverte.

Le circuit de Reims-Gueux, un circuit particulier

En venant du village Tilloy, vers celui de Gueux, la nationale se dessine toute en longueur, en petites vagues. Au loin, à l’horizon, se dessinent deux structures, de part et d’autres de la route, à droite et gauche. S’approchant, les ombres deviennent de véritables bâtiments, faites de béton et de couleurs. A gauche, une superbe tribune s’esquisse, à droite les stands et tour de contrôle se dévoilent, recouverts de publicités d’époques. Elf, Coca-Cola, l’Union, l’Equipe, Antar, Shell, SEV Marshall, Sicli et bien d’autres marques se montrent sur la longueur de la Nationale, en rouge, jaune, bleu.

Car la spécificité de ce circuit est d’avoir été construit sur un triangle de départementales et nationales, durant les années 20. Un circuit rouvert à la circulation une fois le week-end de compétition terminé, si bien qu’aujourd’hui, ce circuit désaffecté est accessible à tous. Il s’agit là d’un circuit plutôt simple, long de 7,816 kilomètres et constitué de trois longues lignes droites que sont les RN31, CD26 et CD27, reliées par trois virages, nommés Gueux, La Garenne et La Bonne Rencontre, reliant trois villages : Gueux, Muizon et Tilloy.

Le circuit de Reims-Gueux et le sport automobile

Utilisé pour la première fois lors du Grand Prix de la Marne 1926, il voit son statut national validé en 1938, lors de l’organisation du Grand Prix de France. La consécration se fait en 1950, avec l’arrivée de la Formule 1 en terres champenoises. L’Argentin Juan Manuel Fangio remporte la course au volant d’une Alfa Romeo. Jusqu’en 1966 et à 10 reprises, Reims-Gueux est le théâtre du Grand-Prix de France. Ce Grand Prix voit alors les Mike Hawthorn, Jim Clark ou encore Jack Brabham monter sur la première marche du podium. Ce dernier remporte alors le dernier Grand-Prix de F1 de Reims-Gueux. La F1 partie partie, s’en suivra une histoire nationale, automobile comme motocycliste pour Gueux.

Le dernier rendez-vous auto se fait en 1969, avec des courses de F2 et F3, et même la célèbre Coupe R8 Gordini. Trois ans plus tard, c’est à la moto de quitter Reims-Gueux, 11 juin 1972. Cette année marque la fin du circuit, enlisé dans d’insurmontables soucis financiers.

Que devient le circuit aujourd’hui ?

Aujourd’hui, le circuit de Reims-Gueux est classé au patrimoine monumental français depuis 2009. Plusieurs dizaines de passionnés de l’association des Amis du Circuit de Gueux l’entretiennent. Au quotidien, ils restaurent et reconstruisent ce patrimoine en danger, selon les plans, photos et articles de presse de l’époque.

Quasiment toutes les parties du circuit sont accessibles au public, gratuitement. Prudence tout de même, certains éléments méritent votre attention, il s’agit là de vestiges, de bâtiments anciens. Rouille et béton effrité, hautes structures et couleurs passées nous mettent dans l’ambiance. De quoi éprouver un profond respect, ce que mérite un tel monument.

Avec la cathédrale de Reims et les nombreuses caves de champagne situées autour de la capitale qui a vu sacrer Charlemagne, nul doute que le week-end s’annonce joli du côté de Gueux. Pour finir ce tour champenois, nous vous conseillons le Musée Automobile de Reims Champagne et Epernay, dont l’Avenue de Champagne aurait plus de valeur que les Champs-Elysées. Du moins ses sous-sols, voutés, vous vous en doutez.

Pour découvrir d’autres circuits, suivez le guide ! Découvrez les secrets du circuit de Charade ici.

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