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Ce qui va changer en 2022 pour les automobilistes

En 2022, divers changements attendent les automobilistes, plus particulièrement ceux qui souhaitent acquérir un nouveau véhicule. Modification de la législation, évolution du paysage automobile, retour à la normale des grands évènements… Nous vous disons tout.

Loi Montagne : mettez-vous en conformité

Le décret d’application est entré en vigueur le 1er Novembre 2021. La Loi Montagne sera donc mise en application au cœur de l’hiver 2022. Si vous n’êtes pas encore informée sur le sujet ou que vous souhaitez rester au fait de l’évolution de la réglementation ou encore des départements concernés, rendez-vous sur la page Norauto dédiée.

Nouvelles voitures : l’électrique en tête

Alors que plusieurs constructeurs tels que Mercedes, Ford ou Volkswagen ont annoncé leur volonté de stopper la production de voitures thermiques dans les années à venir, ce virage vers l’électrique est déjà visible dans les salons. Ainsi, presque trois quarts des nouveaux véhicules présentés lors de l’IAA de Munich en septembre 2021 étaient électrifiés.

Parmi ces nouveautés, des berlines luxueuses, telles que l’Audi Q6 e-tron, la BMW Série 7 ou encore la Tesla Model S. Des SUV urbains comme la Renault Mégane E-Tech Electric ou la Mercedes EQB. Mais aussi des modèles célèbres revisités, comme le pick-up Ford F-150 Lightning, ou la Volkswagen ID.Buzz, nouvelle version de l’intemporel Combi VW !

En ce qui concerne les voitures thermiques, de nouveaux modèles sont également proches de leur commercialisation. La nouvelle Audi A8 est attendue par de nombreux amateurs de la marque aux anneaux, tandis que les parents guettent avec impatience l’arrivée du remplaçant du Dacia Lodgy.

Les bonus à l’achat de véhicules : maintien des barèmes jusqu’en juillet 2022

Pour encourager la transition vers l’électrique, outre la multiplication des bornes de recharge, plusieurs mesures gouvernementales soutenant l’achat de véhicules propres sont prolongées en 2022. C’est le cas entre autres du bonus écologique. Celui-ci varie en fonction du type de véhicule acquis. Il s’élève ainsi à 27 % du prix d’achat d’un véhicule électrique de moins de 45 000 €, avec un plafond à 6 000 € pour les particuliers. Ce dernier sera réduit à 5 000 € à compter du 1er juillet. Pour les véhicules électriques coûtant entre 45 000 et 60 000 € ainsi que pour les camionnettes électriques et les véhicules fonctionnant à l’hydrogène d’une valeur dépassant les 60 000 €, le bonus est de 2 000 € avant le 1er juillet. Il passera ensuite à 1 000 €.

Concernant les véhicules hybrides, leur usage n’est pas considéré comme une solution à long terme par le ministère de l’Environnement. Le bonus à l’achat, qui s’élevait à 1000 €, ne sera donc pas maintenu au-delà du 1er juillet.
La prime à la conversion subira également un changement mineur. Sur le principe, elle continuera à soutenir l’achat d’un véhicule plus propre à condition de retirer de la circulation un véhicule ancien (antérieur à 2006 pour l’essence, 2011 pour le diesel) en l’envoyant à la casse. L’aide s’élève à 5 000 € pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable et à 3 000 € pour un véhicule thermique. La gamme de véhicules thermiques concernés va se réduire au 1er juillet, avec un niveau d’émission de dioxyde de carbone maximal pour être éligible abaissé à 127 g/km (contre 132 g/km actuellement).

Des malus écologiques qui se durcissent

À l’inverse, les différents malus à l’achat d’un véhicule polluant vont augmenter en 2022. Le seuil du malus écologique a été fixé à 138 g/km de CO2 émis en 2019. Au 1er janvier 2022, il passera à 128 g/km. La part de véhicules concernés par le malus écologique va donc augmenter. Sur certains de ces véhicules, le malus en lui-même pourra aussi être plus élevé, puisque le plafond de la mesure passera de 30 000 à 40 000 €. On peut ainsi s’attendre à ce que la part des véhicules malussés dans les ventes de voitures continue de baisser, alors qu’elle est déjà passée de 35 % à 30 % entre 2019 et 2021.

Une taxe au poids, prévue originalement en 2021, va aussi entrer en vigueur. Celle-ci concerne les véhicules qui dépassent 1,8 tonne de poids à vide et peut se cumuler au malus écologique. Elle constitue une pénalité de 10 € par kg au-delà de 1 800. Elle comprend cependant plusieurs exonérations : les véhicules à hydrogène, électriques et hybrides rechargeables qui disposent de plus de 50 km d’autonomie en fonctionnement électrique sont exclus. Il en va de même pour les voitures accessibles en fauteuil roulant ou appartenant aux détenteurs d’une carte mobilité inclusion. Les véhicules avec au moins 8 places assises bénéficient quant à eux d’une déduction de 400 kg. Par ailleurs, pour les familles de trois enfants ou plus, une décote du poids à hauteur de 200 kg par enfant est aussi appliquée.

Les autres changements de 2022

Après plusieurs éditions annulées, les salons de l’automobile devraient enfin revenir en 2022. Certains évènements comme l’IAA de Munich ont pu avoir lieu en fin d’année 2021, et ceux ouverts au grand public comme le salon de Genève ou encore le Mondial de l’Auto de Paris sont d’ores et déjà annoncés. Concernant ce dernier, les visiteurs pourront se rendre à la Paris Automotive Week du 17 au 23 octobre 2022, qui regroupera à la fois le Mondial et le salon Equip Auto.

Attention cependant, car se rendre dans la capitale ne sera plus possible avec tous les véhicules. Dans le cadre de la transformation progressive de Paris en zone à faible émission, au 1er juillet 2022, les véhicules à vignette Crit’Air 3 viendront s’ajouter à ceux déjà interdits au sein du périmètre délimité par l’A86 autour de Paris. Il faudra donc pour leurs propriétaires se tourner vers des solutions de mobilité alternative.

La hausse du prix du carburant sur la fin de l’année 2021 affecte enfin directement la majorité des automobilistes. Pour y faire face, certains d’entre eux pourront profiter entre décembre 2021 et février 2022 d’une aide de 100 €, comme annoncé par le Gouvernement.

L’Adaptation Intelligente de la Vitesse (AIV)

À partir de juillet 2022, en Europe, les nouveaux modèles de voitures se verront équipés d’un limiteur de vitesse automatique. Accompagné de signaux sonores et lumineux, ce nouveau système permettra de réduire automatiquement la vitesse de votre véhicule en cas d’excès.

Concrètement, les nouveaux modèles de véhicules seront équipés d’une caméra capable de lire les panneaux ainsi que d’un système de géolocalisation. Ces technologies, reliées à un service cartographique, permettront de connaître la vitesse en vigueur sur la portion de route empruntée et de réduire la vôtre en limitant les performances de votre moteur. Pour les modèles dépourvus de ces systèmes, la collecte d’information se fera par la balise GPS et la carte SIM du système d’appel d’urgence eCall, obligatoire depuis 2018 sur les nouveaux véhicules.

Il sera toutefois possible de désactiver le système à chaque démarrage, à l’instar du Start and Stop. L’automobiliste restera donc toujours maître de son véhicule. De ce fait, les excès de vitesse seront toujours possible. Néanmoins, l’activation à chaque démarrage de l’AIV limitera certainement le nombre de personnes le désactivant à la longue.

La mise en place de l’AIV se déroulera en deux temps :

  • À partir de juillet 2022 : tous les nouveaux modèles de véhicules vendus en Europe en seront obligatoirement équipés.
  • À partir de Juillet 2024 : l’ensemble des véhicules qui seront produits devront être équipés de l’AIV, y compris les modèles commercialisés avant juillet 2024.

Cette nouvelle réglementation européenne s’inscrit dans la continuité de l’ambition Vision Zéro, dont l’objectif est d’atteindre zéro mort sur la route en Europe d’ici 2050.

Bien entendu, cette liste n’est pas exhaustive et il ne fait aucun doute que 2022 saura vous réserver son lot de surprises !

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