Développement durable

L’éco-conduite : Une pratique écologique et économique

Dans le secteur des transports routiers, les véhicules particuliers sont à l’origine de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre (GES) selon l’ADEME. 75 % de ces émissions sont dues à des trajets de moins de 100 kilomètres. Pour réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 comme prévu par l’Accord de Paris, le comportement et le style de conduite des automobilistes ont un rôle à jouer.

C’est dans ce cadre qu’interviennent les principes de l’éco-conduite : une conduite plus souple et plus anticipative, permettant de réduire sa consommation d’énergie afin de diminuer son impact sur l’environnement.

Quels sont les fondements de l’éco-conduite ?

L’éco-conduite est un type de conduite automobile écologique et économique basé sur :

  • l’utilisation du moteur à bas régime ;
  • une vitesse modérée et stable excluant les accélérations brutales et les freinages soudains ;
  • un entretien régulier du véhicule ;
  • une meilleure connaissance du véhicule pour une meilleure utilisation.

Cette conduite éco-responsable permet d’atteindre les objectifs suivants :

  • réduction des frais de carburant (environ 15 %) ;
  • diminution des dépenses d’entretien ;
  • baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) ;
  • recul du risque d’accident de 10 à 15 %.

  • Diminuer la charge du véhicule

Toute réduction du rapport puissance/masse des voitures permet de diminuer la consommation de carburant. À contrario, une charge supplémentaire de 100 kg entraîne une surconsommation de 5 %.

L’aérodynamisme du véhicule influe sur sa consommation énergétique. Certains accessoires comme les porte-vélos, les galeries et les coffres de toit opposent une résistance à l’air qui se traduit par une surconsommation de carburant de 10 à 15 %, soit 1 litre de carburant supplémentaire aux 100 km à une vitesse de 120 km/h.

  • Anticiper l’itinéraire et la circulation

Partir 10 minutes plus tôt pour arriver à l’heure ou à l’avance favorise une conduite souple et économique. Utiliser le GPS et les sites de calculs d’itinéraires permet de choisir le trajet le moins long ou le plus rapide.

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  • Contrôler la pression des pneus une fois par mois ou tous les 1000 km

Rouler avec des pneus insuffisamment gonflés peut entraîner une hausse de plus de 10 % de la consommation de carburant. Des pneus sous-gonflés ont également un impact sur la tenue de route et la distance de freinage.

  • Connaître l’état de santé de son véhicule

La révision éco-contrôle : En savoir plus !

Éco-conduite : les règles d’or au volant

 Rouler à vitesse modérée

Être un « éco-conducteur » accompli revient à :

      • Adopter une vitesse raisonnable en début de parcours (les 5 premiers kilomètres) : à froid, le moteur est plus polluant ;
      • Anticiper la circulation afin d’éviter les freinages brusques et inutiles ;
      • Ralentir en utilisant le frein moteur (c’est-à-dire en rétrogradant autant que possible) ;
      • Diminuer sa vitesse de 10 km/h fait économiser jusqu’à 1 litre aux 100 km ;
      • Éviter les conduites sportives ou agressives combinant accélérations et freinages brusques responsables d’une hausse de 40 % de la consommation en ville.

Trouver le bon équilibre rapport/régime

Faire coïncider bon rapport et bon régime consiste à démarrer en douceur puis passer au rapport supérieur avant :

      • 2 000 et 2 500 tours/mn pour un moteur essence ;
      • 2 000 tours/mn pour un moteur diesel.

Tirer profit des instruments de bord

 Grâce aux instruments de bord, il est possible de :

      • Garder un œil sur le compte-tours pour surveiller le régime moteur et éviter de monter trop haut dans les tours, en passant le rapport supérieur avant 2000 tours/minute ou 2500 tours/minute selon qu’il s’agit d’un moteur diesel ou d’un moteur essence ;
      • Contrôler sa consommation de carburant sur l’ordinateur de bord ;
      • Enclencher le régulateur de vitesse pour rouler à vitesse constante, à bas régime même en ville.

Utiliser la climatisation avec modération

La climatisation automobile engendre en France une surconsommation de carburant allant de 1 à 7 % et génère une hausse des émissions de GES (+ 40 % du monoxyde de carbone et d’hydrocarbures imbrûlés, + 30 % de particules fines pour les moteurs diesel, + 25 à 40 % d’oxydes d’azote selon quel l’on parle de moteur moteurs essence ou diesel).

À l’échelle individuelle, la climatisation est à l’origine d’une surconsommation d’environ 2 litres aux 100 kilomètres en ville et 0,4 litre sur route ou sur autoroute.

Climatisation : Les bons gestes à adopter !

Pour limiter l’impact de la climatisation sur la consommation de carburant et l’émission de CO2, il faut :

      • Rouler fenêtres fermées quand la climatisation est en marche ;
      • Éviter de dépasser 5 °C d’écart entre la température souhaitée dans l’habitacle et la température extérieure ;
      • Profiter ponctuellement de la fonction « recyclage » permettant de récupérer et faire circuler à nouveau l’air frais de l’habitacle (sans dépasser 10 minutes) ;
      • Désactiver la climatisation automatique, hors vague de chaleur ;
      • Éteindre la climatisation quelques minutes avant d’atteindre sa destination.

Couper le moteur du véhicule lorsqu’il est en stationnement ou engagé dans une file d’attente

En ville, il est possible d’abaisser la consommation de 15 % en prenant soin d’éteindre le moteur lors des arrêts supérieurs à 30 secondes et en évitant d’appuyer sur la pédale d’accélérateur lors de l’allumage (les voitures équipées de la fonction start & stop coupent automatiquement le moteur après quelques secondes d’arrêt et le redémarrent dès que la pédale de frein est relâchée).

Laisser tourner un moteur à l’arrêt engendre une consommation de carburant allant de 0,5 à 1 litre à l’heure.

Le petit plus : Savoir faire un plein d’essence raisonnable

Comme les petits efforts peuvent avoir des effets certains lorsque l’on est des millions à les réaliser, nous vous suggérons ce petit tips supplémentaire : ne remplissez votre réservoir qu’à moitié au moment d’aller à la pompe. C’est autant de kilos d’essence transportés en moins au départ, autant d’émissions là-aussi économisées.

Pour souligner l’importance croissante de cette conduite éco-citoyenne dans la démarche environnementale, rappelons que l’écoconduite fait partie des aptitudes évaluées depuis la réforme du permis de conduire en 2009. Un point supplémentaire peut être attribué au titre « d’une conduite économique et respectueuse de l’environnement » lors de l’examen du code et durant l’épreuve pratique.

Vous pouvez aussi télécharger des applications pour vous aider à adopter les bons gestes au quotidien !