Les zones à faible émission mobilité, plus connues sous l’acronyme ZFE-m ou ZFE tout court, sont l’une des solutions mises en place pour lutter contre la pollution de l’air dans les centres urbains. Actuellement au nombre de dix, elles devraient être 43 à l’horizon 2025. Quelles sont les villes concernées ? Qui a le droit d’y circuler et comment ? Que risque-t-on si l’on ne respecte pas ces recommandations ? Est-ce efficace ? Chacun sa route répond à toutes les questions que vous vous posez sur les ZFE avant le déploiement de nouvelles limitations en 2023.
Qu’est-ce qu’une ZFE ?
Une zone à faible émission mobilité est un espace urbain créé pour protéger les riverains d’une pollution de l’air importante. Dans un espace donné, l’accès est réservé aux véhicules propres, qui disposent d’une vignette Crit’Air particulière. Les ZFE peuvent aussi réglementer le passage de certains types de véhicules, comme les poids lourds, ou les heures de déplacement. Le périmètre concerné peut aller d’un centre-ville historique au regroupement de plusieurs communes.
Afin de favoriser l’adhésion du public et de laisser aux propriétaires des véhicules les plus polluants le temps de trouver d’autres options de transport, la plupart des ZFE préfèrent une interdiction progressive de circulation. Ainsi, si l’on prend l’exemple de la zone du grand Strasbourg, la phase pédagogique a débuté en janvier 2022, mais les personnes se déplaçant sans autorisation ne seront verbalisées qu’à partir de janvier 2023. De plus, seules les voitures ayant une vignette Crit’Air 4 ou 5 seront interdites dans un premier temps. Il faudra attendre janvier 2025 pour que cela concerne les titulaires d’une vignette 3 et janvier 2028 pour les titulaires d’une vignette 2.
Attention cependant, les règles concernant les ZFE ne sont pas les mêmes partout. Il est recommandé de bien vous renseigner en amont, que vous viviez dans l’une de ces zones ou que vous souhaitiez la traverser ou y passer quelques jours, pour des vacances par exemple.
– Maximiser les chances de réussir le contrôle technique sur la pollution
– Anticiper des pannes et éviter des réparations coûteuses
– Prolongez la durée de vie de votre moteur et donc de votre véhicule
– Réduire la consommation du carburant
Quelles villes sont concernées par les ZFE ?
À la fin de l’année 2022, onze métropoles françaises étaient concernées par les ZFE, mais leur nombre est amené à augmenter grandement dans les années à venir. Les principales ZFE sont celles du Grand Paris – qui inclut 40 communes -, de Lyon, d’Aix-Marseille, de Toulouse, de Nice, de Montpellier, de Strasbourg, de Grenoble, de Rouen, de Reims et de Saint-Étienne.
En Europe, il y a actuellement 230 ZFE, notamment dans des capitales comme Bruxelles, Londres et Madrid. Les règles et les amendes en cas de non-respect varient selon les pays. Ces zones ont d’ores et déjà démontré leur efficacité à de nombreuses reprises. À Madrid, par exemple, l’installation d’un périmètre interdit aux véhicules polluants a permis de réduire la concentration de dioxyde d’azote de 32 %, selon une étude de la Fédération européenne pour le Transport et l’Environnement datant de septembre 2019.
Qui a le droit de circuler dans une ZFE ?
Tout dépend de la ZFE ! Il n’y a pas de normes officielles concernant les limitations des zones. Chaque commune (ou groupement de communes) est libre de définir les règles de circulation à l’intérieur du périmètre. Le plus souvent, il s’agit de restreindre l’accès aux véhicules en fonction de leur vignette Crit’Air.
Pour rappel, le certificat Crit’Air est un classement des véhicules en fonction de différents critères, dont le niveau d’émission de polluants, l’âge et le type, ainsi que la motorisation. Pour l’obtenir, vous devez vous connecter au site officiel mis en place par le gouvernement et renseigner les informations inscrites sur votre carte grise. Votre véhicule sera alors réparti dans l’une des six catégories prévues. Les vignettes vertes sont réservées aux véhicules propres fonctionnant à l’hydrogène ou à l’électricité. Les 5 autres catégories concernent les véhicules polluants.
À l’heure actuelle, la plupart des ZFE sont interdites aux véhicules titulaires d’une vignette Crit’Air 4 ou 5.
Quels sont les risques encourus si vous ne respectez pas l’interdiction de circuler ?
En cas de non-respect des zones à faible émission, vous risquez la même amende que si vous enfreignez les règles de la circulation alternée. Le montant varie en fonction du type de véhicule. Il s’élève à 68 € pour les voitures et les deux-roues, et à 135 € pour les poids lourds, les bus et les autocars.
Certains véhicules peuvent obtenir des dérogations. Il s’agit notamment des véhicules nationaux et d’intérêt général, comme ceux des pompiers ou de la police, ainsi que les ambulances. Dans certains cas, les voitures de personnes handicapées et les véhicules de collection peuvent aussi en être exonérés. Comme les modalités varient d’une ZFE à l’autre, le plus sûr est de contacter votre mairie pour savoir si vous êtes concerné.
Comment obtenir une prime à la conversion pour changer de véhicule ?
Vous êtes propriétaire d’un véhicule polluant et la mise en place de nouvelles ZFE vous inquiète ? L’État propose une prime à la conversion pour vous aider à acquérir une nouvelle voiture plus respectueuse de l’environnement. Le montant maximum de cette prime est de 5 000 €, ramené à 6 000 € si vous vivez dans une zone à faible émission. Il dépend également de vos conditions de revenus.
Pour profiter de la prime à la conversion, vous devez opter pour une voiture électrique, neuve ou d’occasion, ou une voiture hybride rechargeable neuve et accepter d’envoyer votre véhicule polluant à la casse. Les formalités pour recevoir votre prime sont disponibles en ligne, mais la plupart des concessionnaires auto vous proposeront de remplir le dossier à votre place si vous pouvez en bénéficier.