2026 inscrit sur une route pour illustrer les changements à venir pour les automobilistes
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Malus, permis, plaques : ce qui change pour les automobilistes en 2026

Évolution du malus écologique, de la taxe au poids, du permis de conduire, changement de la fiscalité des flottes d’entreprises : le cadre législatif évolue au 1er janvier. Ce qui change pour les automobilistes en 2026 pourrait avoir un impact direct sur votre budget. Dans cet article, découvrez quel changement vous concerne.

Fiscalité à l’achat : ce qui change pour les automobilistes en 2026

L’achat d’un véhicule neuf subit un durcissement fiscal, dans la trajectoire des lois de finances.

Malus CO2 et malus masse

Les changements pour les automobilistes en 2026 concernent principalement l’abaissement des seuils de déclenchement des malus automobiles :

  • Malus CO2. Cette taxe encourage les automobilistes qui veulent acheter un véhicule neuf à choisir une voiture qui émet moins de CO2. Elle concerne les voitures de particuliers, équipées d’un moteur thermique (essence ou diesel) ou hybride, selon leurs émissions de CO2.

En 2026, elle est appliquée désormais lors de l’achat d’un véhicule qui émet 108 g/km de CO2, contre 113 g/km en 2025. Ce nouveau barème concerne certains véhicules essence et hybrides légers jusqu’ici exonérés.

À noter : le malus CO2 ne concerne pas les véhicules électriques, les véhicules utilitaires légers et les véhicules accessibles en fauteuil roulant.

  • Malus masse. Le malus masse, ou Taxe sur la masse en ordre de marche (TMOM), vise le poids du véhicule, indépendamment de ses émissions de CO₂. La TMOM s’applique lors de la première immatriculation d’une voiture d’un particulier, telle qu’un SUV, un monospace, une berline familiale ou un véhicule haut de gamme thermique, hybride, voire électrique.

En 2026, elle concerne désormais les véhicules dont le poids dépasse 1 500 kg, contre 1 600 kg en 2025.

Le malus masse ne concerne pas les véhicules utilitaires légers et les véhicules accessibles aux personnes en situation de handicap. Les familles nombreuses peuvent bénéficier d’un abattement spécifique.

  • Malus masse pour véhicules électriques lourds. À compter de juillet 2026, l’exonération totale de malus au poids pour les véhicules électriques est remplacée par un abattement de 600 kg. Concrètement, tout modèle électrique dépassant les 2 100 kg (poids réel) sera concerné par le malus masse. Les grands SUV familiaux et modèles premium dépassant ce poids seront donc directement concernés.

Report du malus écologique rétroactif

Le dispositif qui visait à appliquer le malus CO2 et le malus masse aux véhicules d’occasion, initialement prévu pour 2026, est finalement reporté au 1er janvier 2027

Ce malus rétroactif aura pour but de faire payer le malus à certains véhicules immatriculés depuis 2015 et exonérés lors de leur achat neuf : voitures diplomatiques, véhicules appartenant à des titulaires de la carte mobilité inclusion.

Pour l’année 2026, aucune régularisation fiscale ne sera exigée lors d’un achat d’occasion. Mesure à suivre en 2027.

Permis de conduire : vers une harmonisation européenne

La France harmonise son permis avec l’Europe suite au vote d’octobre 2025, au parlement européen. Voici les trois évolutions majeures du permis de conduire.

Reconnaissance européenne des retraits de permis

C’est le changement le plus strict : un retrait ou une suspension de permis prononcé dans un autre pays de l’Union européenne s’appliquera désormais automatiquement en France.

Impossible de continuer à conduire chez soi après une infraction grave commise chez un voisin européen.

Reconnaissance européenne du permis numérique

Si le permis dématérialisé est déjà une réalité en France depuis février 2024 (via l’application France Identité), il n’est pas encore valable dans les autres pays d’Europe.

La directive européenne imposera bientôt aux États membres de reconnaître ce titre numérique lors des contrôles.

Contrôle de l’aptitude physique

La directive impose de vérifier l’aptitude à la conduite (vision, réflexes) lors du renouvellement administratif tous les 15 ans.

Les modalités d’application seront déterminées dans les 3 prochaines années.

Par exemple, les plus de 65 ans devront peut-être passer une visite médicale, mais une simple auto-évaluation reste possible.

ZFE : arrivée des contrôles automatisés

Le sujet des Zones à faibles émissions (ZFE) reste une source de confusion majeure pour les automobilistes en ce début d’année 2026.

ZFE et Territoires de vigilance

Malgré le vote de l’Assemblée nationale en juin 2025 en faveur d’une suppression des ZFE, le Parlement n’a pas définitivement adopté ce texte, faute d’accord avec le Sénat. 

Les zones de contrôle restent donc actives au 1er janvier 2026. Cela concerne :

  • Les ZFE strictes. Seules Paris et Lyon restent soumises au calendrier sévère imposant des restrictions aux véhicules Crit’Air 3.
  • Les territoires de vigilance. L’amélioration de la qualité de l’air d’une quarantaine d’agglomérations (comme Marseille, Strasbourg ou Rouen) a permis de suspendre le durcissement du calendrier. Ces villes ne sont plus tenues d’interdire les Crit’Air 3 en 2026. Elles maintiennent une interdiction de circuler pour les véhicules non classés ou Crit’Air 4 et 5.

L’arrivée du Contrôle sanction automatisé (CSA)

Si les interdictions existent sur le papier, il y avait peu de contrôles jusqu’à présent.

Ce qui change pour les automobilistes en 2026, c’est le déploiement progressif des radars lecture de plaques en entrée de ZFE.

L’obligation d’apposer une vignette Crit’Air valide reste impérative pour circuler dans les 43 agglomérations concernées, même si vous circulez dans l’un des Territoires de vigilance, moins stricts que le ZFE.

Immatriculation : ce qui change pour les automobilistes en 2026

Un arrêté publié au Journal Officiel le 2 décembre 2025 modifie les caractéristiques des plaques d’immatriculation provisoires.

  • Véhicules concernés. Les immatriculations provisoires en WW (attente de carte grise définitive) et W Garage (professionnels de l’automobile).
  • Nouvelles caractéristiques : À compter de janvier 2026, ces plaques doivent présenter un fond rose et des caractères noirs. Autre changement majeur : l’identifiant territorial (à droite de la plaque) disparaît au profit de la date de fin de validité, écrite en gros caractères.

L’objectif de cette mesure est de faciliter le contrôle visuel par les forces de l’ordre et de lutter contre l’utilisation abusive de plaques provisoires périmées.

À savoir : pour les particuliers circulant déjà en WW avant le 1er janvier 2026, le changement n’est pas rétroactif jusqu’à l’expiration de leur titre actuel. En revanche, les garagistes doivent impérativement commander leurs nouveaux jeux de plaques « W Garage » roses pour être en règle dès le premier jour de l’année.

Professionnels : obligations réglementaires et fiscalité 2026

Pour les entreprises et les gestionnaires de flottes de 100 véhicules et plus, l’année 2026 s’accompagne de changements. Ces nouveaux ajustements fiscaux concernent la transition énergétique du parc automobile.

Loi LOM : les seuils de renouvellement

La Loi d’orientation des mobilités (LOM) encadre le renouvellement des parcs automobiles d’entreprises comptant plus de 100 véhicules légers. Ce texte impose qu’une proportion minimale des véhicules acquis annuellement émette moins de 50 g de CO2/km.

La part de ces véhicules passe à 18 % en 2026, contre 15 % en 2025.

Évolution de la Taxe annuelle incitative (TAI)

La Taxe annuelle incitative (TAI) est modifiée au 1er janvier 2026 pour les flottes soumises aux obligations de verdissement. Le barème des sanctions financières applicables en cas de non-respect du quota de la loi LOM évolue. 

Le montant de la taxe due pour chaque véhicule manquant par rapport à l’objectif s’élève désormais à 4 000 €, contre 2 000 € en 2025.

Avantage en nature (AEN) : stabilité de l’abattement

Contrairement au malus automobile, le calcul de l’AEN reste régi par arrêté.

Aucune hausse n’est donc à prévoir. L’État maintient les abattements pour encourager l’électrification, jusqu’à 2 000,30 € de réduction sur l’avantage en nature (au réel), et 4 582 € (au forfait).

La base imposable pour les salariés ne change donc pas.

À noter : depuis le 1er février 2025, l’Éco-score est une condition préalable pour obtenir cet avantage. En clair, l’État ne subventionne plus les véhicules électriques fabriqués hors Europe. Si vous êtes concerné par l’AEN, choisissez bien votre véhicule pour en bénéficier. 

En résumé, ce qui change pour les automobilistes en 2026

Dans un contexte réglementaire dense, voici les 5 points majeurs qui vont marquer votre année automobile 2026 :

  1. Durcissement fiscal : le malus CO2 se déclenche désormais dès 108 g/km et le malus au poids dès 1 500 kg, baisse de l’AEN pour les véhicules électriques (à confirmer).
  2. Fin de l’exception électrique lourde : les voitures électriques dépassant 2 100 kg (après abattement) sont désormais soumises à la taxe sur la masse.
  3. Entreprises et mobilité douce : le quota de verdissement des parcs automobiles d’entreprise passe à 18 %. En cas de non-respect, la TAI double par rapport à 2025, et passe à 4 000 € par véhicule manquant.
  4. ZFE et contrôles : malgré les débats politiques, les ZFE et les Territoires de vigilance restent actifs et l’arrivée des radars automatisés (lecture de plaques) marque la fin de la tolérance.
  5. Vie pratique : le permis de conduire s’harmonise (validité 15 ans, contrôle médical) et les plaques roses deviennent la norme pour les immatriculations provisoires (WW).

Le conseil Norauto : avec les normes antipollution qui se durcissent, l’entretien préventif reste donc le meilleur choix économique.

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